Journalisme : l’IA au service des rédactions

10 avril 2019

3 minutes de lecture

Traduction automatique, rédaction automatisée ou encore résumés de textes, l’intelligence artificielle sert le journalisme dans de nombreux domaines. Matt Carlson, professeur de journalisme à l’Université du Minnesota, explique ce phénomène dans « The Robotic Reporter ». Les algorithmes sont capables de convertir en temps réel la data en texte. La seule intervention humaine étant celle de la programmation initiale de la machin.

Production de contenu automatisée

Bloomberg News a été un des premiers médias à intégrer la production de contenu automatisée dans son processus éditorial, à l’aide d’un Cyborg. Plus tard, The New York Times a intégré l’IA dans la présélection de ses unes. Sur le même modèle, The Washington Post, à l’aide de son robot Heliograf, utilise l’automatisation pour couvrir la rubrique sportive des lycées.

A défaut de faire appel à des correspondants ou à des journalistes locaux, les agences de presse, elles aussi, font usage de l’IA. Elles utilisent maintenant des rangées entières d’ordinateurs capables de passer en revue un nombre considérable de données. Le but ? Cibler des mots clés menant à l’information.

Outre atlantique, cette tendance s’observe principalement chez les médias spécialisés dans le secteur financier. Des agences de presse internationales, comme Reuters font aussi usage de l’automatisation. Ces dernières ont la capacité aujourd’hui d’anticiper l’information grâce à l’IA. Enrique Dans, Leader Stratégique et contributeur pour Forbes analyse cette situation :

«  Il n’est pas surprenant que Bloomberg et Reuters se fassent concurrence afin de fournir des informations liées à la finance en temps réel, au même titre que des organismes qui étaient auparavant leurs clients, mais qui ont maintenant accès aux mêmes moyens et ressources. »

90% des informations écrites par des machines

A l’origine de ces productions artificielles, des entreprises tel que Narrative Science, créée en 2010 et basée à Chicago. Avec pour devise « How the future gets written », elle propose des logiciels capables de produire des textes compréhensibles à partir de la data, en somme du « data storytelling ».

Kristian Hammond, Chief Scientist de Narrative Science a déclaré à la BBC que 90% des informations seraient écrite par des machines dans les quinze années à venir. “Cela signifie que les journalistes peuvent étendre leur champ d’information” a-t-il expliqué. “Les journalistes ne rédigeront plus de contenu à partir de la data. Ce travail sans ambiguïté aucune et non soumis à interprétation sera effectué par des machines.”

Narrative Science compte aussi de nombreux grands noms de la finance parmi ses clients, à l’image de Deloitte, MasterCard et USAA.

 

Nedjma

 

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